Voyager avec la 1ère Lune d'Automne

« Il est temps de voyager avec l’énergie de la première Lune d’automne, la Lune du vol des canards, avec la tisseuse, celle qui tisse la trame de la Vie. Cette Lune t’invite à aller vers la matière, vers la Terre. Elle t’invite à créer, à t’exprimer non avec des mots ou des pensées mais avec des créations. Regarde les couleurs éblouissantes avec lesquelles la nature se pare à l’automne, des jets d’énergie et de peinture qui montrent la splendeur de la terre, de la matière. Regarde ce corbeau et écoute son enseignement. Même s’il vole, il te ramène à la terre parce qu’il sait que tout vient d’elle. Toutes ces feuilles qui tombent sont une offrande à la terre pour la remercier de tout ce qu’elle a donné pendant l’été. Cette offrande sacrée et colorée forme un tapis qui invite la terre à se reposer, à se régénérer. Que chacune de tes créations soit une offrande à la Vie elle-même ! La seule manière de recevoir, c’est de savoir remercier. Etre dans la gratitude à chaque instant de ta vie, même si parfois cela te semble compliqué. Créer tel un enfant, sans se soucier du résultat, juste pour le plaisir. Prends le temps de t’envoler avec le corbeau, ni trop haut, ni trop loin. Survole la terre et regarde ton quotidien. Prends-tu le temps de chanter ? Prends-tu le temps de danser ? De taper dans tes mains ? De dessiner ? D’organiser les aliments joliment dans ton assiette ? De décorer ton intérieur ? De te parer de mille couleurs ? Lâche le regard des autres et mets des couleurs dans ta vie ! Saisis-toi de ce pinceau et, en volant à faible altitude avec le corbeau, mets de la couleur dans ta vie, mets de la création juste pour le plaisir. Tu es incarnée dans la matière, profite et joue ! Ris, danse, chante avec les couleurs de l’arc-en-ciel ! »

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De ma bouche sort alors une mélopée, une mélodie jamais entendue, des paroles inconnues. Les sons coulent de mes lèvres comme un doux nectar, une chanson d’elfe, un rire de lutin. Le tambour continue de faire vibrer mon corps, ma voix résonne dans la nuit sous la lune.

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Des gouttes de pluie se mettent à tomber peu à peu, d’abord doucement, puis de plus en plus fort. La pluie a un goût de larmes, le goût de ces larmes qui libèrent.

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Extrait de Dis-moi Grand-Mère Lune

Photo Pixabay

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